UrbanLandscapes No.2

Event

Freitag 07.04.2006

UrbanLandscapes No.2

"StadtLandschaften/UrbanLandscapes/PaysagesUrbains" No.2

Yann Beauvais, französischer Filmemacher aus Paris, präsentiert eine Auswahl an Experimentalfilmen über zeitgenössische Stadtlandschaften im Rahmen des Master of Advanced Studies in Landscape Architecture.

19.00 Edson Barrus (Brasilien)will be presenting samples of his work.

*Making off* - 2006 DVD Couleur Son 17'48

*Formigas urbanas* 2006 DVD Couleur Son 13'

21.00 Nicholas Rey (Fr) *Schuss!* - 2005 16mm, 123’00

Edson Barrus *Making off* - 2006 DVD Couleur Son 17'48

Rua Lavradio, à Rio de Janeiro, l’activité y est incessante, de jour comme de nuit, on y travaille sans cesse. Dans ce film, Edson Barrus enregistre les signes fébriles d’activités. Chacun tout à sa tâche démontre que ce n’est pas tant le résultat qui importe que le faire et défaire. On s’active, un mur s’élève, des fûts de bière sont alignés devant un bar, des porteurs tirent et poussent leurs fardeaux, des hommes refont un toit, tant disque, d’autres s’activent autour d’une bouche d’égout, et que d’autres encore déroulent et enroulent des bâches le long d’immeubles en rénovation, ou sur un toit. Un autre s’essaye à entasser les rebus de ferraille sur une carriole . Son activité n’est pas à proprement parler couronnée de succès, mais elle est constante et s’oppose ainsi à l’apparente efficacité d’autres activités, au demeurant plus performantes. Le film fonctionne à partir d’une série de séquences montées en alternance. Ce montage n’est pas systématique, l’agencement et la reprise des plans est souple, et répond à une logique qui découle plus de la qualité des séquences. C’est l’activité dépeinte qui déclenche le montage plus qu’une structure pré-existante. Le film prône ainsi une désorganisation subtile du travail, qui affirme dans son déroulement même ce qu’elle dépeint c’est-à-dire faire et défaire c’est toujours travailler.

Rua Lavradio, eine Strasse in Rio de Janeiro, die von einer unaufhörlichen menschlichen Betriebsamkeit geprägt wird - Tags wie Nachts, wird dort gearbeitet. der Film bedient sich einer unsystematischen Montage, die auf die Abläufe und die Durchführung der einzelnen Aktivitäten reagiert. Er portraitiert eine subtile Form der Desorganisation, andauerndes Herstellen und Zerlegen wird als eigentlicher Inhalt von Arbeit vorgestellt.

Edson Barrus *Formigas urbanas* - 2006 DVD Couleur Son 13'00

Cette vidéo a été réalisée du balcon de mon appartement dans une rue de Rio de Janeiro ou le recyclage est un mode de vie pour quelques sans abri. Ces personnes sont des hommes de tractions, ils transportent leurs outils de travail comme moyen de subsistance. Ce moyen de subsistance est le poids de la vie, comme les fourmis qui n’arrêtent pas de transporter ce qui leur permet de survivre.

Dieses Video wurde vom Balkon meiner Wohnung in Rio de Janeiro aufgenommen, einer Stadt, in der einige Obdachlose das Recycling als Überlebensstrategie perfektioniert haben. Sie tragen ihre Werkzeuge am Körper wie Ameisen, die ununterbrochen ihren Lebensunterhalt bestreiten.

Nicholas Rey *Schuss!* - 2005 16mm Couleur Optique 123’00

"Schuss!" beginnt wie ein – allerdings etwas ungewöhnlicher – Dokumentarfilm über den Wintersport, wendet sich dann aber dem Thema der industriellen Herstellung von Aluminium zu. Anhand dieser beiden in überraschender Verbindung miteinander stehenden Themen ruft er bedeutende Stationen der Industriegeschichte des 20. Jahrhunderts in Erinnerung und stellt Fragen zum Verhältnis zwischen Staat und Industrie. "Der Film ist ein Forschungsprojekt, dessen materialistisches Prinzip – das Herstellen von sinnträchtigen Konstellationen mittels der Mon-tage – nicht umsonst an die Arbeiten Walter Benjamins erinnert. Aus-gehend von den drei Themenkomplexen Kino, Aluminiumherstellung und Wintersport – die alle etwa zur gleichen Zeit entstanden sind – gräbt sich der Filmemacher wie ein Archäologe durch die Schichten dieses 'Gebirges', das symptomatisch ist für das Jahrhundert. Anhand der die weißen Abhänge hinabstürzenden Silhouetten der Skifahrer stellt er die Spuren der militärischen und industriellen Vergangenheit der Gegenwart gegenüber, die diese Spuren verdeckt. Das Bild, das der Film entwirft: Der Mensch zähmt die Natur nur, um besser seinem Verderben – und zwar in Schussfahrt – entgegenrasen zu können." Emeric de Lastens

Un film qu’on pourrait prendre pour un documentaire un peu étrange sur les sports d’hiver est soudain déclaré par son auteur avoir pour sujet l’aluminium. Les chapitres évoquent alors l’histoire économique du XXème siècle, la mort du dieu Progrès dans les vallées des Alpes et en filigrane la question de l’Etat et de l’Industrie. A la neige comme à la neige.